Service actif :
Guerre :
Victoires aériennes homologuées:
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Appartenance:
Avions :
Grade le plus élevé :
Médailles :
Surpris par l’armistice à Saigon où il était l'officier canonnier du Croiseur Lamotte-Picquet, Jubelin décide de continuer la lutte. Pour ce faire, il s’évade de Saïgon le 4 novembre 1940 à bord d’un minuscule avion biplan d'aéro-club en compagnie de deux camarades, et traverse en dix heures de vol d’affilée le Golfe du Siam pour atterrir en Malaisie.
L'exploit parait si invraisemblable par ses caractéristiques (pour ravitailler l’avion en vol, les évadés doivent passer à travers un trou du plafond, ramper sur le fuselage d’un avion volant à pleine vitesse pour atteindre le réservoir situé sur l’aile) qu’il est d’abord pris par un espion par les Anglais à Singapour.
Il parvient finalement à embarquer sur un navire en direction de Londres à la mi-décembre, non sans avoir pris soin auparavant d’avoir fait emballer et réexpédier par politesse le biplan à l’aéroclub de Saïgon par le premier bateau, et il débarque en Angleterre le 4 février 1941 où il s'engage dans les Forces navales françaises libres.
Désigné pour commander par intérim le cuirassé Courbet amarré et envasé à Portsmouth, utilisé comme dépôt car hors d’état de naviguer, il préside à son désarmement non sans essuyer de nombreuses attaques des raids aériens se dirigeant vers Londres, mais sans toutefois être jamais touché.
Nommé commandant en mai 1941 de la Première escadrille d’aéronavale française, qui en est encore à l’état conceptuel, il suit le cours de la Royal Air Force auquel il obtient des notes exceptionnelles, et tente de convaincre les états-majors anglais et français de former une escadrille de chasse (soit la plus petite unité aéronavale existante) exclusivement française.
Il suit donc le cours de pilote de chasse et reçoit l’honneur de porter les armes de la Fleet Air Arm à titre exceptionnel en juin 1941. Il est assigné au squadron 118 à la base d’Ibsley, dans le Hampshire. Il conçoit alors le projet de voler jusqu’à Paris pour y larguer un drapeau français sur l’Arc de triomphe, mais l’idée est reprise par l’état-major de la RAF et exécutée avant lui par un pilote anglais.
Puis il est muté au squadron one du onzième groupe, prestigieuse escadrille de chasse de nuit, où il se trouve être le seul pilote français et le plus âgé. Il y restera jusqu’en août 1942, cumulant au total 72 missions et 4 victoires officielles.
En août 1942 il prend le commandement de l’aviso Savorgnan-de-Brazza, qui le mène à patrouiller dans l’océan Indien, et qui cumulera sous son commandement 27 convois, et ajoutera à son tableau de chasse 2 quadrimoteurs allemands Föcke Wolf, un sous-marin allemand et un japonais.
Affecté en 1944 au Cabinet du Ministre de la Marine Louis Jacquinot, il s'y fait l'apôtre de l'unité de la Marine. Il assistera notamment à la prise de Rome aux côtés de l’amiral Lemonnier, et sera chargé de pénétrer dans les ports du Nord en liaison avec la 1re armée canadienne pour y instaurer une autorité maritime.
En avri1 1945 le Capitaine de Frégate Jubelin prend le commandement du croiseur léger le Triomphant, premier bâtiment de guerre français à accoster à Saïgon le 3 octobre 1945. Après des opérations sur les côtes d'Annam, il est en pointe du débarquement à Haiphong le 3 mars 1946. Deux heures durant, le Triomphant essuie le feu à bout portant des Chinois avant de recevoir enfin l'autorisation de riposter, réglant alors rapidement l’affaire.
Il commandera l'Arromanches et terminera sa carrière comme Amiral en 1967...