Je comprend un peu mieux, mais en tant qu'ancien de l'industrie privé, je trouve ce système aberrant, la seule justification (et encore en est-ce bien une ?), est de faire travailler les différents pays preneurs dans le consortium Airbus. Je n'ose même pas penser aux coûts parasitaires qu'une telle "organisation" doit générer !!! Imaginez ce que nous explique Hutch, les morceaux de fuselages sont fait sur un site A, qui l'envoie chez B ensuite (St Nazaire en l’occurrence) juste pour l'équiper, avant de partir en C pour, j'espère le montage final. Au vu de la taille des morceaux, le coût des transports doit être colossal.
Je crois aussi me souvenir que dans sa première intervention, Hutch, outre St Nazaire, parlait aussi d'un site à Nantes !!! Combien de kilomètres entre les deux ? Et quelle justification à deux sites aussi proches ?
La première réflexion que ce système amène, est de demander pourquoi, au moins par exemple, A qui fabrique les morceaux de fuselage ne peut pas les équiper, pour les envoyer chez C en direct pour le montage final. Mine de rien on gagne un voyage à chaque avion produit, et j'ai cru comprendre qu'ils en produisent pas mal

Ça sent l'organisation étudiée par des hauts fonctionnaires !!! (Il faut dire qu'à la base le mode de travail est hérité des anciennes boites nationalisées, comme Sud-Aviation).
Ce système communautaire n'est même pas symbole de qualité supplémentaire, il n'est qu'à se rappeler les débuts de production laborieux du A 380, avec les tronçons qui arrivaient d'Allemagne, porteurs, selon la version officielle au moins, de grave soucis dans le circuit électrique.
Ce que cela amène comme réflexion, c'est que tout est fait pour, en cas de crise grave, ou de guerre des prix pour que des sites servent de fusibles, peu importe à quel endroit en Europe. Pour reprendre l'exemple des tronçons de Hutch, on peut les envisager construits et équipés ailleurs qu'à St Nazaire, ou encore construit et équipés à St Nazaire, ou enfin construits et équipés sur le site du montage final. Où serait le problème ? Juste de l'outillage à recréer sur le nouveau site (le moins cher) et du personnel à former ou a muter.
En plus, comme d'habitude en Europe ont est prêt à toutes les compromissions pour tenter de placer le matériel. Une usine à Mobile, c'est bien aux USA non ? C'est pour s'excuser de tailler des croupières à Boeing ou pour faire croire aux Américains qu'il s'agit d'un produit US ?
C'est gentil de participer à résorber le chômage outre-flaque, mais c'est marrant, Boeing n'a jamais jugé nécessaire de construire une usine en Europe (je n'ose même pas dire en France au vu des contraintes) pour nous vendre ses avions qui ne sont pas, à première vue, en regardant les productions annuelles, meilleurs que ceux produits chez Airbus. Comment on explique cette différence de comportement ?
Merci à Hutch de nous avoir fait comprendre comment fonctionne ce système et beaucoup de commandes de A 380 pour qu'il garde son job le plus longtemps possible !