Pour le coût des porte-avions, c'est ben vrai !
Alors soyons plus précis et ne comparons pas des pommes et des oranges : restons sur les porte-avions nucléaires américains. En considérant un taux annuel moyen d'inflation d'environ 2 %, le coût du CVN-65 ENTERPRISE serait de 3,6 Md $, le CVN-68 NIMITZ à 4,3 Md, le CVN-77 GEORGE H.W. BUSH, dernier de série, à 6,9 Md $. Cette croissance s'explique par les progrès technologiques adoptés en matière d'armement d'auto-défense, les capacités des radars, la proliférations des systèmes par satellite, la généralisation des systèmes d'aide au commandement et des réseaux d'informations, les moyens de guerre électronique, le mât en composite, les peintures anti corrosion, les conditions de vie de l'équipage et j'en passe...
Pour la classe FORD, la panoplie des nouveautés est telle que les coûts explosent et gageons, sans prendre de risque, que le CVN-78 dépassera allégrement les 13 Md $, sans compter les frais de recherche et de développement du concept CVN-21.
Pour la petite histoire, en n'oubliant pas que les caractéristiques sont bien différentes, notre Charles de Gaulle est aux alentours de 3,8 milliards d'euros (4,3 Md $) et le programme britannique des deux porte-aéronefs est évalué à 6,2 Md £ soit 11,3 Md $, mais le QUEEN ELISABETH semble en avoir déjà englouti les deux tiers !
Pour en revenir aux américains, le CVN-79 JOHN F KENNEDY est annoncé à environ un milliard de moins que le FORD du fait d'une meilleure rationalisation de sa construction avec l'expérience acquise, le remplacement du Dual Band Radar par un couple EASR/SPQ-9B moins coûteux, peut-être un des quatre systèmes d'arrêt en moins, etc. Un vœu pieux ?
A suivre...
